Église St Omer Le nom « Ecclesia in Brocco » église de Brouckerque figure sur une carte de l'an 800. À la même époque, l'historien Albert Janin parle d'une église à Brouckerque pendant le règne de Charlemagne. L'église est mentionnée au cartulaire de Bourbourg en 1142...
Au XIVe siècle, une nouvelle église a été bâtie. La date « 1697 » figure sur le pignon nord de l'église, l'église actuelle pourrait donc dater du XVIIe siècle.
De 1888 à 1891 sont effectués des travaux d'agrandissement par l'architecte Cockenpot de Lille avec l'accord de l'évêque. À l'exception de la tour et d'une partie du chœur, l'église a été démontée et remontée mur par mur. Les murs latéraux sont surélevés et les trois nefs sont désormais coiffées par une toiture unique.
En 1903, le maître-autel est inauguré. En 1911, le presbytère est de nouveau restauré. En 1940, la tour de l'église sert de poste de guet aux Allemands. En 1944, un obus tombe sur le toit de l'église et éclate dans la voûte, brisant tous les vitraux. En 1945, la tour sert de poste de guet aux Français et aux Tchèques. En 1967, l'église a été restaurée sur décision du maire Georges Adriansen et du conseil municipal ; l'abbé Edmond Dehondt a obtenu 11 000 francs français grâce à une souscription. En 1973, les grilles de la rue de l'église sont supprimées. Dans les années 1980, un des quatre pieds de la croix de la flèche casse. Sur décision d'Anne-Marie Chevalier, maire, et la direction de M. Poncelet, architecte en chef des Monuments Historiques, une réfection totale de la partie haute est faite : le coq est recouvert d'or, la croix repeinte et métallisée en zinc, la balustrade consolidée et les ardoises remplacées. En 2005, une nouvelle restauration intérieure a été faite et a concernée la mises au normes des équipements électriques et de chauffage, ainsi que la réfection des peintures, et le replacement de la chaire classée et du buffet d'orgue.
L'église est de style néo-gothique. Ses dimensions sont de 35 mètres de long et 15 mètres de large. Le chœur gothique est une abside de type polygonal éclairée par sept verrières.
La tour, carrée a peut-être été construite à un usage de défense, comme le laissent penser les murs d'1 m50 d'épaisseur, les arêtes vives et les meurtrières au 1er étage. Elle fait 6,5 mètres de côté à la base, 22,5 mètres de haut à la balustrade, sans compter une flèche de 5,5 mètres. La flèche est couverte d'ardoises et supporte une croix de fer forgé et un coq recouvert d'une feuille d'or fin. Dans une niche au-dessus de la porte d'entrée se trouve la statue de saint Omer. La tour est située en façade ouest, le chœur est situé à l'est, comme la plupart des églises flamandes. Le couvrement de l'escalier est fait de petites voûtes successives tournant autour du noyau central et placées chacune à un niveau plus élevé que les précédentes.
L'horloge de la tour a été fabriquée en 1865 par les établissements Renard à Ferrière. Elle était remontée hebdomadairement par le garde-champêtre. Un nouveau mécanisme fut installé en 1955 par les établissements Mamias à Gagny.
Les autels retables, de style néo-gothique, sont en chêne sculpté. Celui de gauche est dédié à Notre-Dame du Rosaire, celui de droite à saint Joseph. Le maître-autel a été sculpté par G. Pattein d'Hazebrouck et est dédié à saint Omer. Un autel au fond de l'église est consacré à Thérèse de Lisieux. Il sert aussi de monument aux morts, car il contient la liste des victimes de Brouckerque pendant les deux guerres.
L'église contient une chaire, sculptée en chêne, datée du XVIIIe siècle. Y sont sculptés sur les côtés Saint Jérôme, Saint Ambroise, Saint Augustin et Saint Grégoire.
La chaire Le buffet d'orgue en vieux chêne est porté par des colonnes torsadées. L'une est sculptée de branches de raisin et de blé, l'autre de branches de chênes avec des glands. Les bas-reliefs de la balustrade représentent des instruments de musique : triangle, harpe, luth, cymbale, tambourin, trompette et cor ; au dessus du buffet se trouve David et sa harpe, entouré d'anges musiciens. L'ensemble des sculptures du buffet a été réalisé par M. Elschoecht de Bergues.
La chaire et le buffet d'orgue ont été classés monuments historiques en 1975, tous comme les fonts baptismaux.
L'église possède également un grand lustre du XVIIIe siècle. Le maître-autel est entouré de deux statues de plâtre représentant saint Omer (à gauche) et saint Winoc (à droite) en uniforme d'évêque. Devant l'autel retable de Notre-Dame du Rosaire se trouve une statue de sainte Apolline. On trouve également une statue en plâtre de saint Roch et une du curé d'Ars. Une mise au tombeau en bois sculpté se trouve au fond de l'église.
Un buste blanc de saint Omer se trouve devant l'église sur la droite. Voulu par Edmond Dehondt et inauguré le 5 septembre 1971, il a été sculpté par Yves de Coëtlogon de Recques-sur-Hem et se trouvait autrefois devant le presbytère.
L'église contient plusieurs tableaux. Au dessus des fonts baptismaux se trouve un tableau du baptême du Christ avec le père et la colombe du Saint-Esprit. Au dessus de la mise au tombeau se trouve une toile de 1622, provenant de l'abbaye de Clairmarais, représentant le Christ en croix avec Marie Madeleine à sa gauche et un évêque à genoux à sa droite. Une peinture sur bois du XVIIe siècle représente un Christ aux outrages dans le chœur.
Enfin, dans des cadres en bois ornés d'une croix et des noms des donateurs, se trouve sur les murs latéraux une série de toiles représentant un chemin de croix. En plus des autres vitraux de l'église, le chœur contient 7 vitraux, dont 4 vitraux modernes représentant des Saints sont dus à l'abbé Edmond Dehondt. M. Dehondt a payé lui-même la réparation de huit vitraux qui avaient été détruits pendant la guerre.
Source Wikipédia
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